L’UDC et l’ASIN déposent l’initiative pour une immigration modérée
Un peu plus de sept mois après le lancement, l’ASIN et l’UDC déposent l’initiative populaire « pour une immigration modérée (initiative de limitation) » avec 118’772 signatures. L’immigration incontrôlée et ses conséquences douloureuses sont perceptibles tous les jours. Le nombre de chômeurs de longue durée et son impact pour les institutions sociales sont inquiétants. La Suisse affiche le taux de chômage le plus élevé depuis la Deuxième Guerre mondiale malgré une bonne situation économique. L’UDC et l’ASIN s’inquiètent également des récents excès de violences et agressions de femmes à Genève et en marge de la Street Parade.
Les comptes rendus dans les médias suggérant que l’immigration en Suisse retombe à un niveau acceptable induisent sciemment les lecteurs en erreur. Une immigration nette de 77 319 personnes (en 2016), respectivement de 53 221 personnes en 2017 selon le Secrétariat d’Etat à la migration (SEM), chiffres auxquels il faut ajouter un nombre de naturalisations record de 44 515 en 2017, sont des faits réels indiquant qu’il est urgent de limiter l’immigration en Suisse. Mais ce n’est pas tout: le nombre de migrants admis provisoirement par la grâce de la conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga et sa culture de bienvenue atteint également un sommet inquiétant. Le nombre de requérants d’asile stagne depuis 2015 à plus de 65 000 personnes. Les coûts de cette politique croissent constamment au niveau fédéral. Pour les communes, cette hausse des charges se manifeste notamment dans les domaines des infrastructures, des écoles, de l’aide sociale et de la santé.
Le chômage a atteint un niveau historique
En 2017, le taux de chômage a atteint 4,8% selon les données de l’Organisation internationale du travail (OIT). En 2001, soit avant l’introduction de la libre circulation des personnes, seuls 2,8% de la population active étaient au chômage. La Suisse affiche ainsi le taux de chômage le plus élevé depuis la Deuxième Guerre mondiale. Ce constat est d’autant plus inquiétant qu’elle se trouve actuellement dans une phase de très bonne conjoncture économique.
Entre-temps le chômage suisse a dépassé celui de l’Allemagne (3,8%) ou celui du Royaume-Uni (4,4%) et s’établit au même niveau que celui de la Pologne ou des Pays-Bas (moyenne de l’UE: 7,6%). Le taux de chômage est toujours nettement plus élevé chez les étrangers que chez les Suisses (8,3% contre 3,5% en 2017). Conséquence: les ressortissants UE touchent en Suisse des indemnités de chômage de 20% supérieures au montant de leurs cotisations à l’assurance-chômage. Chez les immigrants d’Europe de l’Est, cette disproportion atteint même 35%.
Immigration surtout au niveau des bas salaires
Il est aussi grand temps de tordre le cou au mythe selon lequel la « pénurie de main-d’œuvre qualifiée » est le principal moteur de l’immigration. Les chiffres indiquent clairement que la majorité des immigrants ne prennent pas des emplois dans les secteurs où il y a effectivement pénurie de main-d’œuvre. Les professionnels suivants ont, entre autres, immigré en 2017: 1162 manœuvres agricoles, 187 coiffeurs, 1430 femmes de ménage, 354 poseurs de sol, 5895 employés de service et de cuisine, 807 chauffeurs, 1466 employés du commerce de détail, 3058 employés de commerce, 10 338 personnes sans profession définie, 216 magasiniers. Phénomène typique: des juristes diplômées viennent au Tessin pour y travailler comme secrétaires. Compte tenu de cette situation, il n’est guère étonnant que, malgré plus d’un demi-million (chiffre net!) d’immigrants entrés en Suisse durant les dix ans écoulés grâce à la libre circulation des personnes, la pénurie effective de personnel qualifié n’ait pas pu être réglée. En revanche, on a assisté à un vaste remplacement des collaborateurs des emplois et branches mentionnés plus haut. Conséquence: les jeunes et les plus de 50 ans ont de plus en plus de mal à trouver un emploi.
Un pays libre et autodéterminé comme la Suisse doit gérer lui-même l’immigration sur son territoire. C’est le cas de la majorité des pays performants du monde. Il est dangereux d’accorder un droit d’immigrer et d’accéder à nos institutions sociales à plus de 500 millions de ressortissants étrangers. Le développement politique au niveau mondial exige lui aussi que la Suisse se donne des lois d’immigration fondées strictement sur les besoins économiques et veillant à la sécurité et la stabilité du pays. L’initiative de limitation déposée aujourd’hui exige que la Suisse règle et contrôle à nouveau de manière autonome, donc sans libre circulation des personnes, l’immigration sur son territoire.